Le Script du Flim
(Ecran Bleu, la voix de George lit le texte)
Attention, ce flim n'est pas un flim sur le cyclimse, merci de votre compréhension.
(Fondu sur une carte)
Une autre voix off : Entre l'Australia et la South America, dans l'océan South Pacific, l'atoll de Pom Pom Galli.
(Un bateau)
(La cabine de George)
V12 : V12 appelle le capitaine George Abitbol! V12 appelle le capitaine George Abitbol ! Quelqu'un vous demande sur le pont.
George : Qui ?
V12 : Un dénommé José.
George : Ok, j'arrive V12.
(Sur le pont)
José :
Ah, voilà enfin le roi de la classe, l'homme trop bien sappé : Abitbol!
Alors comme ça, t'as été élu l'homme le plus classe du monde. Laisse moi
rire, style le grand playboy des fonds marins, genre qui fait rêver les ménagères.
Sauf que moi j'les baise moi les ménagères. Non ? C'est pas vrai ?
George :
Ecoute moi bien mon p'tit José. Tu baises les ménagères, bien, tu dois avoir
le cul qui brille. Mais c'est pas ça qu'on appelle la classe. J'te dis ça
en qualité d'homme le plus classe du monde.
José :
Hey, je t'arrête tout de suite. La classe, c'est d'être chic dans sa manière
de s'habiller. Rien de tel que d'aller chez Azédin Ahlahïa ou même de s'acheter
des sous-pulls, chez Ioji Yamamoto.
George :
Excuses moi de te dire ça mon pauvre José, mais tu confond un peu tout.
Tu fais un amalgame entre la coqueterie et la classe. Tu es fou, tu dépenses
tout ton argent dans les habits et accessoires de modes, mais tu es ridicule.
Enfin, si ça te plait, c'est toi qui les porte. Mais moi si tu veux mon opinion,
ça fait un peu "has been".
José : Oh la vache! Moi ? j'ai l'air Has been ! J'en ai pour plus d'une barre de fringue sur moi, alors va te faire mettre!
George :
Tu n'es vraiment pas très sympa. Mais le train de tes injures roule sur
le rail de mon indifférence. Je préfère partir plutôt que d'entendre ça,
plutôt que d'être sourd.
José : Bien! Considère qu'on est plus amis! Abitbol...
(Durant une tempête, George est avec Isabelle)
George :
Tiens regarde! les Anglais ont débarqué. On va être obligé de passer par
derrière. Tu sais, par ce tunnel tout sombre qui sent pas très bon.
Isabelle :
Oh George, quel poète, vous me surprenez. On ne m'a jamais
parlé comme ça. J'ai connu des hommes, mais jamais des comme vous.
George : Hey, tu sais à qui tu parles là ?
Isabelle : Oui !
PAF ! (un éclair)
George : Abritons nous, ça va pas tarder à péter.
Isabelle : Et encore, c'est rien.
George : Ahh bravo. Bon pousse toi, laisse moi passer.
(Sur le pont)
George : Bon V12, c'est quoi ce bordel alors ?
V12 : Ben ce bordel, c'est qu'il pleut comme vache qui pisse!
George : Ah bravo, merci du renseignement, heureusement qu'tu es là.
V12 : Mais patron...
George :
Quoi 'Patron' ? Tu veux que je dise à tout le monde que ton vrai nom c'est
pas V12, c'est Travers de Porc Sel Poivre ? Bon je vais chercher des serviettes
éponges avec des imprimés dessus. Ah celle là... non... Celle là... ah celle
là, ça va.
(Il fait le tour du bateau)
George :
Ca c'est bon, c'est épongé... Ca c'est bon, c'est réparé... Ca, ça roule...
Oh putain et ça ! Faut pas laisser ça comme ça les enfants !
(Un éclair, un mat tombe et écrase George)
George : Ohh ah...
Isabelle : George !...George...Oh mon dieu George !...ahhh... oh...
George : Ah, monde de merde.
Isabelle : Oh George...
(Générique)
(Dave écoute la radio dans sa voiture)
Radio : Et puis, je vous
rappelle la principale information de cette édition : la disparition subite
de George Abitbol qui depuis plus de quinze ans portait officiellement le
titre de l'homme le plus classe du monde. L'amérique vient de perdre un de
ses plus prestigieux ambassadeurs. Et maintenant, un petit peu de musique
avec Alain Souchon.
Dave : Oh non, pas lui !
(Il roule comme un taré)
Dave : Ah ! (et tape sur son volant)
(Il renverse une majorette)
Dave : Salope.
(Bureau)
Dave : Bonjour patron, j'peux entrer ?
Patron :
Ah Dave, tu tombes bien, entre. On prépare un dossier sur George Abitbol.
Tu vas te mettre sur le coup mais tu seras pas tout seul. Tu seras avec Peter
et Steven.
Dave : Peter et Steven... j'les aime bien. Mais pourquoi j'peux pas travailler seul ?
Patron : Parce que t'es trop mauvais.
Dave : Ah, ben là patron, vous m'avez convaincu, c'est une bonne raison. Je vais travailler avec Peter et Steven.
Patron : Ben alors ?
Dave : Ben ok, j'y vais.
(Dave sort de la pièce, Peter et Steven sont déjà là)
Steven : Ce charlot ? J'savais pas qu'il existait encore.
Patron :
Ben va falloir vous y habituez parce qu'il va travailler avec vous sur ce
dossier. C'est une idée de notre ami Callaghan, une idée lumineuse.
Callaghan :
Ah arrêtez vos conneries patron. C'est mon fils, mon fiston, pfff... J'sais
pas pourquoi, il s'est attaché à moi. Alors, je l'aide.
Steven : Peut-être qu'il avait personne d'autre à qui s'attacher, mais de quoi on parle là ?
Patron : Ben j'vais te dire de quoi on parle. Où vous en êtes avec la nécro de George Abitbol ? Vous bossez un peu ? Humm ?
Steven : On vient de s'y mettre, mais on a déjà quelques p'tites idées.
Peter :
On va interroger des tas de gens. Tout ceux qui l'ont aimé, qui l'ont haïs,
bref tout ceux qui l'ont approché et qui l'on connu. Ca fait déjà du boulot.
Patron : Quoi d'autre ?
Peter : Et puis, c'est pas tout!
Steven : Oui, on a pensé qu'on devrait expliquer ses dernières paroles.
Patron : 'Monde de Merde' Vous avez raison.
Peter : Ouaih, on en a chié pour trouver c'te idée. On a été charette.
Patron :
L'homme le plus classe du monde meurt, et ses dernières paroles c'est "monde
de merde". Pourquoi il a dit ça ? C'est ce que j'veux savoir!
Steven : Merci, c'est pas facile à trouver.
Patron : C'est surement un nom, si c'est une femme, je veux savoir quelle femme. Si c'est un cheval, je veux savoir dans quelle course!
Peter : Nous, on pensait que ça pouvait être un traineau.
(Fondu : Orson Welles dans le parc d'un splendide chateau)
Orson
: Bonjour, c'est moi Orson Welles. Ceci est ma maison que vous voyez derrière
là. Pas mal non ? C'est Français. Je m'permets d'interrompre ce flim parce
qu'on s'fou un peu de ma gueule. C'est du vol et du plagiat. J'aime pas trop
les voleurs et les fils de pute. Dans ce flim, le héros meurt au début et
des journalistes décident d'enquêter sur ses dernières paroles... comme dans
Citizen Kane. J'appelle ça du plagiat. Les journalistes vont interviewer
des gens sur le héros. Vous allez voir que les témoignages, ça va être des
flashback. J'le vois trop arrivé.
PAN ! (Il se fait tiré dessus)
Orson : Ah... rosebud !
PLOUF (il tombe dans les douves)
(Bureau)
Patron : Bon, et à part ça ?
Steven : Ben, à part ça, on est un peu coincés, on n'a pas l'ombre d'une piste.
Patron : Vous savez qu'il a vécu au Texas la moitié de sa vie. Faut chercher par là.
Steven : "Faut chercher par là", "faut chercher par là", vous êtes gonflé vous, "faut chercher par là".
Callaghan : Bravo, quel enthousiasme.
Patron :
Mais au fait, j'y pense : Callaghan, il devrait pouvoir vous aider depuis
le temps qu'il est là payé à rien foutre. Autant qu'il serve à quelque chose,
ce gros porc.
Callaghan : J'suis peut-être payé à rien foutre, mais mes tuyaux, j'les garde pour mon fils.
Tout le monde : Ah, eh oh la honte!...
Callaghan :
Mais comprenez moi mes amis, c'est mon fils ma bataille, c'est le fruit
de mes entrailles quoi. J'avais un nom, une adresse, ben j'lui ai donné.
Tout le monde : Oh le lourd.
Callaghan : On dirait que ça vous emmerde, je m'trompe ?
(Chez Hugues. La bonne passe)
Une voix : Connasse.
La bonne : (A dave qui arrive un papier à la main) C'est vous qui m'avez traité de connasse ?
Dave : Mais non.
Bonne : Vous savez, c'est pas très agréable.
Dave : Bonjour, je viens voir un certain Monsieur Hugues.
Mec : Hey, c'est quoi ça ? (En tentant de prendre le papier)
Dave : Oh va te faire foutre !
Mec : Vous dites que j'aille me faire foutre ? Ok, j'y vais. (Il part)
Dave : Pff quel con !
Hugues : Bonjour Monsieur, vous cherchez quelque chose ?
Dave : Oh, vous devez sans doute être Monsieur Hugues, j'ai une lettre à vous montrez.
Hugues : Ummmff Avant de m'la montrer, je voudrais bien vous posez une question. A qui ai-je l'honneur ?
Dave : Dave, je suis le fils de Monsieur Callaghan.
Hugues : Faites moi voir votre papier là, Vous faites une enquête sur George Abitboll, l'homme le plus classe du monde.
Dave : Oui, vous l'avez connu vous, hein ? Humm ?
Hugues :
Ummmfff vous savez George, je l'ai connu au temps du Texas. Il est encore
cowboy. A l'époque j'étais moi-même cowboy. Je vivais avec Jacques, un bon
copain. ... ummfff Y avait rien de sexuel entre nous. J'vous dit ça parce
qu'j'me suis souvent fait traiter de pédale, de salope. (Flashback : Hugues et Jacques dans un ranch) Et c'est facile de
traiter les gens de pédés tout ça parce que deux garçons vivent ensemble dans
un ranch et portent des pantalons en cuir. Bref un jour, un cavalier est
arrivé à fond les ballons avec une lettre.
Cavalier : Hey les pédés, y a une lettre pour vous. Tenez, bonne bourre!
Jacques : Pov con va !
Vache : Meuh meuh!
(Un gros silence)
Dave : Bon, y avait quoi dans cette lettre ?
Hugues : J'en sais rien, c'est pas moi qui l'ai lu, c'est Jacques.
Dave : Bon ben racontez moi des choses que vous savez, pas du rien.
Hugues : Ok ok du calme. J'sais pas ce qui y avait dans la lettre. Mais après, on est parti à cheval vers la ville de George.
(A cheval, dans la plaine)
Jacques : Ah j'en ai marre. Ah j'te jure, les voyages à cheval ça m'fatigue.
Hugues : Qu'est ce que t'as ?
Jacques :
J'ai que j'commence à en avoir vraiment marre des voyages. Je rêve d'un
bon bain dans une bonne aubeeerge. Ah j'te jure, j'ai les pastèques.
(Au restaurant)
Jacques : Yep, Yep, Yep !
Hugues : Qu'est ce qui t'prend à dire 'Yep' comme ça ?
Jacques : Bah, c'est pour dire 'Yep' !
Hugues : Ah, c'est pas banal ça.
Mme Félipé : Chaud devant, et voilà la spécialité du chef!
Jacques : Parfait, ça a l'air super bon.
Hugues :
Bon, maintenant qu'on est là, tu vas peut être me dire pourquoi on est venu ?
Tu reçois une lettre mystérieuse et on arrive en courant. J'aimerai bien
savoir c'qui y avait dedans.
Jacques :
C'est une longue lettre épistolaire de mon ami Dino qui m'appelle à la rescousse
pour me demander de l'aide pour George qui va mal.
Hugues : Qu'est ce ça peut t'foutre, qu'il aille bien ou mal ce tâcheron. D'toute façon, j'ai jamais pu l'encadrer.
George :
Merci de m'appeller tâcheron, ça fait toujours plaisir à entendre. Surtout
de la part de deux pédés. Vous savez ce que vous mangez là ? C'est du steack
avec des boulettes entre les doigts de pied. Ca a bon goût ?
Jacques : C'est très agréable monsieur, j'vous remercie...
George : Et la sauce, c'est de la morve séchée.
Un mec : Et toi, tu fais chier, tu vas finir par les dégoûter.
George :
Mêles toi de tes affaires toi. Tu sais très bien que Madame Félipé, la patronne,
se coupe des morceaux de nichons pour en faire des ravioles.
Hugues : Ah, c'est déguelasse, merde !
Jacques : Attends, c'est censé être l'homme le plus classe. Il va sans doute nous présenter ses excuses.
George :
Tu sais, tes excuses, tu peux te les coller au cul. Tout comme ton beafteck,
sauf que le beefteack, ça sert à rien, le patron l'a déjà fait, il a craché
desssus.
Le mec : Ah non, pas craché. Le patron, il crache pas dans les plats.
George :
Allons vieux, même dans les grands restaurants on crache dans les plats.
Alors dans ce taudis, j'vois pas pourquoi ils s'feraient chier. Ah, j'vous
laisse manger, bon appétit.
Hugues : Et ben, j'ai connu un mec de droite une fois, il avait dix fois plus de classe.
George : Ah, encore une chose, j'vous conseille d'éviter la mousse au chocolat du patron.
(Retour, chez Hugues)
Dave : Et qu'est ce qui c'est passé après ? Respirez bien...
Hugues :
Ummpffffff.. Aprés, tout ce que je sais, c'est que j'ai eu un accident,
j'ai été blessé. Alors je me suis réveillé amnésique et j'arrivais plus à
me souvenir de rien.
Dave : Vous avez d'autres choses à me raconter, sur George ?
Hugues :
Je refuse de manger des ravioles ! Mais par contre je peux vous parler de
madame Félipé : elle s'est fait refaire les nichons elle. Et je sais de quoi
je parle !
(Flashback : Hugues est à cheval et croise des indiens.)
Dave : Et George dans tout ça ?
Hugues : Ben justement, une fois, j'étais chez les indiens bilingues.
Indiens : Salut Hugues!
Hugues : Hello !
Indiens : Salut Hugues, Hugues salut !
Hugues :
Salut les gars, je suis content de vous voir. Comme je passais par ici,
je pensais m'arrêter un peu à moins que vous vouliez que... je parte ?
Chef Indien :
Tu peux rester, pas de problème ! J'suis même content qu'tu sois venu chez
nous. J'aimerai bien qu'tu restes : on va manger des chips ! T'entends ?
Des chips ! C'est tout s'que ça t'fait quand j'te dis qu'on va manger des
chips ?? Mais qu'est ce qui t'arrives ? Pourquoi tu dis rien ? Tu fais la tronche
ou quoi ?
Hugues : Tu m'rappelles George, politiquement.
Chef Indien :
George ? Mais qu'est ce que j'ai à voir avec George ? Rien en fait, parce
que si on réfléchit bien, moi je suis un vrai démocrate, George est un fasciste
de merde ! un fasciste de merde !!
Hugues : C'est exact, au temps pour moi.
(Retour, toujours chez Huhue)
Dave : Oh, et qu'est ce qu'il lui ai arrivé à ce chef indien ?
Hugues :
Aprés, il a fait justicier dans la ville, mais aujourd'hui, il a fini de
frimer. On l'a retrouvé assassiné un jour. Il en est mort !
Dave : Pfff ahahha. Dites moi, le numéro de votre ami Jacques, c'est bien celui qu'est noté là ?
Hugues : Oui.
Dave :
J'vais le donner à mes collègues, il faut qu'on l'interroge. Allo peter,
prends un papier, j'vais te donner le numéro d'un certain Jacques, il faudrait
l'interroger.
Alors c'est le 19 94 0 18 13 24 32 49 26 24 40 4 16 70933 16-4 Euh...
Peter : Ben, 16-4, ça fait douze.
Dave : Attention, y a un piège là.
Peter : Bon, merci, on l'appelle. Tchao.
(Il raccroche)
Dave : Bon, on s'rappelle plus tard.
(Au bureau)
Steven : (Au téléphone)
Bonjour, vous êtes bien chez Steven, mais je n'suis pas là. Vous pouvez me
laisser un message après le bip sonore. Merci, au revoir.
Peter : J'viens de recevoir un coup de téléphone de Dave, tiens c'est le numéro de Jacques.
Steven :
Humm, Humm. Tiens regarde, ça c'est le numéro de Jacques, j'l'ai trouvé aux
archives. Le numéro qu'il t'a filé Dave, c'est de la connerie. Il commence
vraiment à me faire chier Dave.
Peter : Moi s'qui m'fait chier, c'est les effets spéciaux minables. Je supporte plus.
Steven : Oh ben là, j'te trouve un peu dur, on croirait entendre un pro des effets spéciaux.
Peter :
Oh ben moi, quand tu veux. Tiens, tu connais l'effet spéciaux de la sonnette
? Dring, tiens, Dring dring-dring, tiens, et dring dring...
Steven : C'est super impressionnant, tu le fais bien.
Peter : ... et après, j'te fait dring et puis dring, et puis même encore dring oh putain j'suis crevé..
Steven : T'énerves pas putain.
Peter : Allez encore un dernier dring, maintenant t'appelle Jacques, hein!
HINNNNNNNNN
Steven : Allo monsieur Jacques ?
Jacques : Absolument.
Steven : Bonjour, je vous appelle, parce que j'enquête sur George Abitbol, et j'aimerai beaucoup recueillir votre témoignage. (à Peter) C'est bon!
Jacques :
Ecoutez, n'y voyez aucune mauvaise volonté de ma part, mais je tiens à vous
dire que je n'ai pas beaucoup de temps. Alors pour George Abitbol je veux
bien faire un effort, mais il faut pas me prendre pour la bonne poire.
Steven :
J'vous remercie, vous êtes très gentil. Euh, attention, j'ai bien dit gentil,
j'ai pas dit homosexuel, hein ? J'ai dit gentil parce que dans le témoignage
de Hugues, il est noté que vous êtes parti dans la ville de George en ayant
reçu juste une simple lettre. Qu'en est-il exactement ?
Jacques :
Absolument, je pense que vous faites allusion à cette missive que nous reçûmes
un jour, Hugues et moi. Cela avait l'air urgent à croire la hâte du cavalier
du Poney Express. En effet, l'expéditeur avait pris soin d'écrire au dos
de l'enveloppe : "presse le pas facteur, car l'amitié n'attends pas". La lettre
provenait d'un ami, Dino, qui me demandait de lui venir en aide. Bref, en
un mot comme en cent, nous nous mîmes en route promptement.
(Flashback : A cheval, toujours dans la plaine)
Hugues : Ah j'en ai marre.
Jacques : Tu nous fatigues, qu'est ce qui y a encore ? Tu n'arrêtes pas de te plaindre.
Hugues : J'ai faim.
Jacques :
Ecoute moi bien Hugues mon ami, plus que quelques kilomètres et bientôt
nous serons dans une bonne aubeeerge. Humm, quel trouble fête.
(Dans la bonne aubeeerge)
Hugues : Yep yep
(Retour au bureau)
Steven :
J'vous interrompt, excusez moi, mais cet épisode nous a déjà été raconté
par Hugues. Peut être pourriez-vous nous parlez de ce qui vous est arrivé
après ce repas, dans la bonne aubeeerge, hein ?
Jacques : Absolument, après déjeuner, il était temps que je me misse à l'ouvrage, j'allâmes voir mon ami Dino.
(Flashback : chez dino)
Jacques :
Ohhh ben Dino, mon pauvre ami, ça n'a pas l'air d'aller bien fort. Pourquoi
vous vous êtes mis dans cet état déplorable ? Vous qui écrivez de si belles
lettres.
Dino :
Ca va plus du tout, j'ai plus envie de boire ni de manger, j'ai plus envie
de me peigner. J'suis limite nervous break down. Oh et puis merde, j'ai même
plus envie de me laver.
Jacques : Vous n'allez pas me dire que c'est à cause de George quand même ?
Dino : George ? Vous pouvez pas savoir, il est devenu insupportable.
Jacques : C'est pas une raison pour plus vous laver les joues. Vous êtes malade ou quoi ? Faut arrêter!
Dino : S'que j'arrête, c'est les pin's vieux. Ca m'fait plus marrer.
Jacques :
Oh mais dites moi, vous savez que vous avez l'air pitoyable. Parce que pour
arrêter votre collec' ... ça vous embêtes si j'regarde votre pin's là ? Sheraf...Sheraf,
connais pas. Parce que moi aussi, je peux m'vanter de ma collec' moi, ça
fait un moment que j'l'ai et c'est pas une collec' de pédés. Sauf que celui
là, je connais pas. Sheraf : inconnu au bataillon.
Dino : Sheraf... Tu connais pas Sheraf ? C'est un groupe ils étaient number one.
Jacques : C'est pas une raison pour vous laissez aller et ressembler à une larve.
Dino : Regarde mes mains, saloperie, regarde ! Me suis niquer les mains moi avec cette saloperie de collec' de pin's à la con.
Jacques : Bon, euh moi j'y vais, merci pour les pin's. Et vous inquiétez pas, tout va s'arranger. Et comme on dit chez nous : lehaïm.
Dino : Lehaïm !
(Jacques à cheval dans la ville)
Jacques : Bonsoir!
George : Pédé !
Jacques : Oh, c'est pas banal.
(Hugues et Jacques se couchent dans une chambre d'hôtel)
Hugues : Ca commence à être pesant cette histoire de pédés, tout le monde s'acharne sur nous, alors qu'on est même pas pédés.
Jacques : Mais oui, je sais. T'inquiète pas j'vais aller le voir dès demain George.
Hugues : Allez bonne nuit, dors bien.
(Le lendemain matin, Jacques va voir George)
Un coq : Cocoricooo
Jacques :
George, il faut que je vous parle. Je sais très bien que sous prétexte
que je suis gentil, les gens me prennent souvent pour un truffon. Soit, j'en
prends mon parti. N'empêche, je crois qu'on a parlé. Visiblement, vous n'allez
pas bien, laissez moi vous aider.
George : Casse toi Jacques !
Jacques : Oh ça mais vous refusez le dialogue ?
George : Exactement j'veux pas qu'on parle, j'veux que tu quittes la ville. Et t'as intêret à te casser avant 9 heures.
Jacques : Mais George, rassurez moi : vous seriez pas un peu en train de me prendre pour un con des fois ?
George : Si complètement même.
Jacques : Ah ?
George : Et casse-toi maintenant.
Jacques : George, vous me décevez, je m'attendais à plus d'ouverture d'esprit de votre part. Je vous aiderez malgré vous.
(Jacques déjeune avec les putes, il est presque 9H)
Pute1 : Rester en ville malgré les menaces, j'trouve ça drolement courageux de la part d'un pédé comme vous.
Jacques : Hey, bon c'est fini oui, ça , c'est une rumeur, j'ai jamais été homosexuel, et encore moins pédéraste.
Pute2 : C'est fou que vous ayez tant de complexe.
Pute3 : Allez dites le que vous êtes pédé !
Pute4 : Avouez, vous êtes en train de choper la honte.
Jacques : Et quand bien même j'serai homo, j'vois pas ce que ça change.
Pute5 : En string vous devez être bonne.
(George et son ami encercle la maison de Jacques)
George : Soit pret, c'est bientôt l'heure. ... Cigarette ?
Jacques : Bon très bien, j'vais tout vous dire puisque ... PAN!! Oh, il est 9 heures !
Les putes : Ohlala 9 heures !!
PAN PAN PAN !!!
Jacques : Il est déjà 9 heures, là ?
George : Sur mon front y a pas marqué radio-réveil.
Jacques : A part ça, vous avez la classe !
George : Tu vas voir la classe... oh putain de zen, Nar deen ..
Hugues : Où ça nous mène la folie des hommes ? On cours tout droit à notre perte.
Le p'tit vieux : Hey patron, j'ai trouvé de la dynamite!
George : Ca me donne une idée.
Jacques : Hey les minables, y a pas qu'moi qui suis pédé, y en a un autre : il s'appelle Geooorge.
George : C'est ça, cause cause....Salop!
Jacques : Et toi, sale parasite, casse toi !
Le p'tit vieux : Ca, il va le payer !
George : Ouaih.
(Le p'tit vieux lance un baton de dynamite que George fait exploser en plein vol)
BOUM !
(Retour au bureau)
Peter : Il devait être nerveux le George pour s'énerver comme ça.
Jacques : Vous voulez que je vous raconte la fin de l'histoire ?
Steven : Oui s'il vous plait monsieur. J'imagine que vous avez du appeller la police, vous êtiez dans votre droit après tout.
Jacques : Pas du tout, nous avons réglé cette histoire entre hommes.
Steven : Ah bon ?
Jacques : Absolument. Voyez vous, Hugues fut gravement blessé. George est venu s'excuser immédiatement.
Steven : George ? S'excuser ? Immédiatement ?
Jacques : Absolument.
Steven : Quelle classe!
Jacques : Absolument.
(Flashback : George au chevet d'Hugues)
George : Hugues, j'ai su qu't'étais blessé, je suis venu m'excuser.
Hugues : Il fallait y penser avant, au lieu de venir pleurer dans ma chambre.
George : Ouaih c'est vrai, c'est minable, c'est tout moi ça. Mais j'espérais tout de même te faire plaisir.
Hugues : Mon plus grand plaisir serait qu'tu te calmes, gros blaireau!
George : Et oui... j'm'énerve.
(Retour au buro)
Steven : Ah pardon, si j'résume votre histoire : George n'a eu qu'à vous faire un mea culpa. dites, vous êtes drolement gentil vous.
Jacques :
Arrêtez de dire ça. Je n'suis pas gentil. C'est pas vrai, quand je m'énerve,
je me mets dans des états dingues, je suis méconnaissable.
Steven : Ok, excusez moi. J'peux vous poser une dernière question ?
Jacques : Absolument.
Steven : Voilà, à quoi vous pensez si j'vous dit : "monde de merde" ?
Jacques : Au revoir.
(A la cafétaria)
Peter : Pourquoi t'as choisi de faire ce boulot là toi ?
Steven :
Ben si j'fais journaliste, c'est évidement pour être célèbre. Moi j'veux
être connu, tu sais pourquoi ? Pour nicker les gonzesses. Quand t'es célèbre,
tu nickes plein de gonzesses. Et puis aussi tu bouffes des trucs bien meilleurs
qu'ici.
Peter :
Moi pour les gonzesses, je suis super d'accord avec toi. Mais pour la bouffe,
je vois pas c'que tu veux dire. T'aurais envie de manger quoi exactement ?
Steven : Ben je sais pas, par exemple, une quiche lorraine.
Peter : Une ouiche.
Steven : Une quoi ?
Peter : On dit une ouiche lorraine.
Steven : T'es sûr ? Ca fait bizarre ouiche lorraine.
(En voiture)
Peter : Bon, on va où là ?
Steven : Ben, on va voir Dino, le mec qui a écrit la lettre à Jacques.
Peter : Eh attention, mais quels connards ces piétons!
Steven : Ouaih.
Peter : Qu'est ce que tu disais là ?
Steven : Hein ? Oh rien rien, des conneries, laisse tomber.
Peter : Je sais toi, mais moi le mystère s'épaicit.
(Chez Dino)
Dino :
Messieurs, permettez moi de vous souhaitez la bienvenue. D'ailleurs, il
faut pas rester debout, asseyez vous, mettez vous à l'aise.
Peter : Merci m'sieur, c'est très gentil.
Steven : C'est une leçon de savoir vivre.
Dino : C'est naturel, mais dites moi plutôt c'que j'peux faire.
Steven : Oui, alors voilà, nous sommes journalistes et nous voudrions savoir où vous avez connu George...
Peter : George Abitbol.
Steven : Ah oui, George Abitbol.
Dino : Où j'ai connu George ? C'est une excellente question... A la ferme.
L'ami de Dino : La ferme ? Quelle ferme ?
Dino :
A la ferme ta gueule toi du con, espèce de crétin ! Qu'est ce que tu veux,
nous prendre la tête là ? pauv' con ! Oui j'l'ai connu à la ferme, on était
des cow boy, on vivait à la ferme, ça a rien d'étonnant.
L'ami de Dino :
Merci, c'est très agréable. Non mais c'est vrai, je me fais engueuler devant
des journalistes qu'on connait même pas. C'est classe bravo.
Steven :
Oh ça va ? on vous fait pas chier là ? Non c'est sûr, non je rêve. Dites
moi, vous avez envoyé une lettre à Jacques il me semble. C'était quoi cette
lettre ?
Dino :
Et bien c'est lettre, c'est vraiment très simple. J'avais un problème avec
George, j'ai écrit à mon vieil ami Jacques. Mais si vous le voulez bien,
j'vais tout vous racontez depuis le début. Vous savez, j'arrivais d'Italie,
de Turin. A l'époque, j'étais supporter de la Juventus.
(Flashback dans le désert)
PAN ! (Frankie tire sur Dino)
Dino : Ok j'arrive, mais arrête de tirer sur oim !
Frankie :
Mouaih, viens ici... Qu'est ce que tu fous avec les bras en l'air, j't'ai
dit d'les lever ? Baisse tes bras ! C'est moi qui les lève.
Dino : Ah non, c'est à moi d'les lever.
Frankie :
Non, c'est à moi d'les lever, c'est moi qui décide. Et puis d'ailleurs,
arrête de faire tout comme moi. Baisse les bras et prend ton flingue au lieu
d'être là à m'copier.
Dino : Mon flingue ? Avec plaisir!
Frankie : Tout compte fait, j'préfère garder mon flingue, désolé. Et j'vais partir avec mon cheval, vieux!
Dino : Y a pas de problème, comme tu veux. J'vais juste le préparer pour toi.
Frankie : Non j'ai changer d'avis : tu prends le cheval, et tu te casses!
Dino : Ok.
Frankie : Putain, j'me suis mal démerdé. Pourtant j'ai pas fait une concession.
Dino :
Le temps a passé, je pensais ne plus jamais revoir ce type, mais un an après,
nos chemins se sont croisés une nouvelle fois. Je fréquentais alors un bar
que le patron, un certain Bazounga, avait intelligement appellé : le Orlando's.
(Au bar du Orlandoz)
Dino : Mais j'te reconnais toi, j't'ai déjà vu quelque part, je suis sûr que j'te reconnais.
Frankie : Désolé, mais c'est moi qui te reconnais, j't'ai vu le premier, toi tu m'as vu en deuxième, vu ?
Dino : Bon, j't'ai vu le deuxième alors voilà.
Frankie : Perdu, c'est aussi moi qui t'ai vu le deuxième.
Dino : Oh, dis donc : t'es super fort !
Frankie : Mais j'suis pas super fort, j'suis mieux que ça même, j'suis surpuissant!
Dino : Bon, ben lui il va me prendre la tête.
Frankie : Ca fait plusieurs fois que j'te croise, t'es toujours sur mon chemin. Tu veux quoi ?
Dino : Mais c'est peut-être toi qui est sur mon chemin, pas moi.
Frankie : C'est pas mal ça, le pin's sur la cravate.
Dino : C'est la classe.
Frankie : Mais au fait, toi ? D'où tu viens ? Humm ?
Dino : Moi j'suis juif.
Frankie : T'es juif toi ?
Dino : Oh oui je suis juif, et si tu veux tout savoir, j'suis même juif arabe.
Frankie :
Juif arabe ? Humm. Je préfère les sépharates tu sais. A mon avis, juif et
arabe, c'est bizarre. Moi j'aime pas les gens bizarres.
Dino : Oh merde, j'peux pas encadrer les nazis, mais laisse tomber.
Frankie : Précise ta pensée.
Dino : Pour être tout à fait exact...
Frankie : Mouaih ?
Dino : ...Je pense que t'es un ouf toi! un ouf malade. En plus, c'est du racisme.
Frankie : Ca c'est ton opinion personnel, que je suis raciste. Si tu veux mon avis, s'il y a un raciste ici, c'est oit!
Dino : De toute façon, ça sert à rien de discuter avec toi, t'as toujours raison.
Frankie : Si ça sert de discuter! C'est toi qui a toujours raison.
(Un autre bar : Jacques arrive)
Jacques :
Qu'est ce que j'apprends Franckie ? Espèce de malhonnête ! Il parait que
t'as des propos intolérables, où y a pas de tolérance. Tu sais donc pas que
c'est pas bien d'être raciste ? Que c'est mal ? On ne doit pas faire de discrimination
raciale, c'est mal ! Juger les gens sur leur religion, c'est mal, sur leur
couleur de leur peau, sur leurs origines sociales ou sur leur nationalité, c'est
mal.
Frankie : Ok, puisque je vois qu'on ne peut pas discuter, on va faire un duel.
La foule : (En laissant de la place) Oh .. .ohhohh ...
Jacques : Enculé de ta race !
PAN PAN!
Frankie :
J'adore les duels inoffensifs. Et maintenant casse toi ! Et la prochaine
fois, je m'occuperai de toi avec de vraies balles. Et ça chaufferas pour
ton cul, sale français.
Jacques : Bah, j'suis même pas français, j'suis américain.
Frankie : Non, t'es français, moi j'suis américain!
(Retour chez dino)
Dino :
Et voilà, c'est pour ça que je l'ai appellé mon vieil ami Jacques. Je veux
pas dire, mais c'est un mec qui a vraiment plein de qualité.
Peter : Mouaih moi j'me demande quand même s'il était pas un peu con.
Steven : Parlez nous du contenu de cette lettre.
Peter : Oui, s'il vous plait, à moins que ce soit privé, et que vous ayez des principes.
Dino : Mais c'est privé et j'ai des principes. Mais comme vous m'êtes sympathiques, j'vais vous raconter s'qui y avait dans la lettre.
Steven : Merci, c'est gentil à vous.
Dino : Y a pas de mal, vous m'êtes sympathiques.
(Flashback : Dino écrit)
Dino : C'était un soir, j'avais le spleen, le blues.
(Il lit la lettre)
Dino :
Mon cher Jacques, je vous écris parce que j'ai besoin de vous. C'est George
qui a besoin d'aide. Il ne supporte plus la vie au Texas, pas de clim' quand
il fait chaud. Pas de téléphone, pas de télé, pas de chauffage : bref il
supporte mal de n'pas avoir une vie moderne. Ca le rends irritable. Hier
...
(Flashback)
Un type : Bonsoir George, j'aimerai beaucoup vous parler.
(George lui fout un pain)
George : Si tu veux m'parler, envoie moi un FAX !
(Retour chez Dino qui écrit)
Dino :
Un fax, non mais des fois, faut vraiment qu'il aille mal. Et en plus, avant
c'était pas comme ça. Avec George, je m'souviens, on passait des après midi
entières à rester dans notre chambre à s'chamailler gentiment, à se raconter
des souvenirs.
(Flashback : George et Dino dans leur chambre)
George : Tu veux que j'te raconte un souvenir ?
Dino : Un souvenir ? Oh oui.
George : Oh laisse tomber, tu t'fous de ma gueule ?
Dino : Oh non j'me fous pas de votre gueule, jamais de la vie.
George : Et ben j'vais te raconter l'histoire de ce malade qui s'est pointé un soir dans ma chambre d'hôtel, un putain d'énergumène.
(Flashback : George entre dans sa chambre d'hôtel)
George : Bonsoir, qu'est ce que vous faites dans ma chambre ? Vous avez un truc à me demander ?
L'espèce d'énergumène : Aime moi tendre, aime moi vrai!
George : Ca veut dire quoi ces conneries ?
L'espèce d'énergumène : Ca veut dire : aime moi tendre et aime moi vrai.
George : Moi ce qu'j'vois c'est que dans deux secondes, j'vais te botter le cul!
L'espèce d'énergumène : Bon, ecoute, tu peux faire ce que tu veux, mais évite de marcher sur mes chaussures en suédines bleues.
George : C'est quoi ça ?
L'espèce d'énergumène : Ne soit pas cruel. Un pour l'argent, deux pour le spectacle, et trois pour le caillou.
(Retour dans leur chambre)
George : Et voilà c'était mon souvenir, En tout cas, s'il cherchait pour du trouble, il est venu à la bonne place.
(Retour chez Dino qui écrit)
Dino :
Voilà, malheureusement aujourd'hui, c'est bien fini : George n'est plus le même
homme. C'est pourquoi vous devez venir mon cher Jacques.
(Retour chez Dino avec les journalistes)
Dino :
Et voilà, je pense que maintenant, vous voyez mieux le type de problème
que j'avais avec George et pourquoi j'ai écrit cette lettre.
(Fondu sur une soucoupe volante)
Un mec : Tu peux m'dire ce qu'on fait dans ce flim Bob ?
Bob : Oui j'pourrai, mais d'abord faut sucer... Oh ca va, j'plaisantais,
détends toi. On a rien à faire là, ça doit être une erreur dans l'enchainement
des flashback. Ca devrait pas trop durer.
Un mec : Ca m'a l'air d'un bordel.
Bob : Attention, on tourne à droite...1 2 3. Restabilisation. Attention, on va plonger... immersion de l'astronef.
Plouf (l'astronef plonge dans la mer)
(Au bureau)
Peter :
P'tain, j'ai un de ces mal de bide moi. Ca c'est le hamburger ça. J'arrive
pas à le digérer.
Steven : T'avais raison, on aurait du prendre une ouiche
lorraine. Moi j'suis sûr qu'on dit quiche.
Peter : Bon... M'emmerde pas avec tes histoires, j'te dis que
j'ai mal au bide. J'ai la méga chiasse, putain, la méga chiasse.
Steven : Ben, excuse-moi.
Peter :
"Excuse-moi" mal au bide! Tu sais ce que c'est ? Faut que j'aille chier,
bordel ! Faut que j'aille chier, faut que j'aille chier, rapidos !!
(Dans le buro de Steven)
Steven :
Alors une : tu poses mon bouquin d'exercices isométriques tout de suite.
Merci. Et deux : on pourrait savoir c'que tu fais dans mon bureau s'te plait ?
Dave :
Rien, à part que j'viens d'avoir une information qui mérite la une. La mort
de George n'était pas accidentelle, il s'est fait assassiné.
Steven : Et on peut savoir comment tu sais ça ?
Dave : Ah ben c'est très simple, j'ai eu le tuyau par un dénommé Gorge Profonde.
Steven : Ah ben merde alors ! Gorge Profonde, mais c't'incroyable ça.
Dave : Moi maintenant de toute façon, j'ai fait avancer l'enquête.
Steven : Et on peut savoir : ça veut dire quoi ça ?
Dave : Rien, à part que toi et ton copain Peter, vous êtes un peu à la rue.
Steven : Et mais t'es un minable! Et tu te crois le meilleur journaliste du monde, c'est incroyable ça.
Dave : (En imitant Steven) Meilleur journaliste du monde... incroyable ça.
Steven :
Bon maintenant t'arrête... Parce que j'te f'rai dire que pendant qu'on parle,
Peter, il a la méga chiasse, alors un peu d'dignité s'te plait ! Ah et puis,
j'voulais te dire un truc à propos de Gorge Profonde : c'est mon indicateur,
alors touche à ton cul !
Secrétaire : Excusez-moi messieurs, Peter, il fait du boucan dans les waters.
Peter :
Ouahou... Steven ! Tu vas pas me croire, j'ai plus mal au bide, je suis
guéri. Par contre, on ne peut plus rentrer dans les chiottes, y en a partout!
Steven : Merde, allez !
(Ils courent jusqu'à l'ascenseur)
Steven : Patron ! Patron ! On a un problème, il faut qu'on vous parle.
Patron : Du dossier George Abitbol ?
Steven : Non, des chiottes, Peter les a bouchées.
Peter : Ce n'est pas de ma faute patron, j'étais malade.
Patron : Ca doit être les burgers.
(Peter et Steven assis à leurs bureaux)
Steven : Allo Peter ? C'est Steven. Alors note bien ce que j'vais te dire. Tu vas aller interroger un certain José.
Peter : Noter... dire... interroger... José.
Steven : Par contre, il ne supporte pas les journalistes...c'est bon là, tu notes là ?
Peter : Ben oui, je note... alors ?
Steven : Donc, vu que s'il sait que t'es journaliste, il te recevra pas.
Peter : S'il sait ... journaliste... pas...
Steven : C'que tu vas faire, c'est que tu vas te déguiser.
Peter : Ce que j'vais faire.... déguiser..
Steven : T'as tout compris ?
Peter : Oui, mais mon téléphone il marche pas.
Steven : Et tu vas te déguiser comment ?
Peter : Ah j'sais pas encore.
Steven : T'as intêret de trouver un truc bien. Non mais j'te fais confiance.
Peter : T'inquiètes, j'vais trouver un truc bien.
(Dans une rue)
Peter : Un Restaurant Mexican Food... Zeb! c'est pas vrai.
(Dans le restaurant Mexican Food)
Peter : Buenas noches.
José : Hey, mais tu parles espagnol.
Peter : Un pocito.
José :
Hey ! Tu crois que tu m'impressionnes ? Moi je sais dire : Allons à la plage
messieur le renard. Vamos à la plaja, señor Zorro. Est ce que tu aimerais
te baffrer un chili con carne ?
Peter : Non merci, je... je suis un peu balloné, là. Je ne suis pas trop bien.
José : Hummm.
Peter :
J'suis désolé, hien ? Y a pas d'offense. Par contre, la prochaine fois, avec
plaisir. Un bon chili con carné, d'habitude, j'suis partant. Mais là je fais
un régime, à base de ... à base de ouiche lorraine.
José : Excuse-moi ? à base ?
Peter : A base de ouiche lorraine... c'est des p'tites tartes.
José :
Et non mais pour qui tu m'prends ? Je rêve ! La fromagerie en bas de chez
moi, elle vendait trois choses : du fromage, des ouiches lorraines et de
la bouffe chinoise. Alors toi mec, avec tes régimes à la con, tu m'fais bien
marrer ! T'as devant toi le spécialiste de la ouiche lorraine. Le spécialiste
des travers de porcs sel-poivre. A 23 ans j'ai gagné le concours du meilleur
cuisinier asiatique en leur préparant un ... méchoui.
Peter : Un méchoui ? Tu pipotes pas un peu toi ?
José : Jamais j'pipote !
Peter : Et bien puisque c'est ça, parle moi de George Abitbol.
José :
George Abitbol s'était loin d'être un pérave. Jamais il se s'rait vanté
comme je viens de le faire sur la cuisine : humainement, il avait la classe.
Moi j'préfèrerai avoir sa classe plutôt qu'avoir la mienne. Moi j'suis un
peu just'.
Peter : Vous l'aimiez bien ?
José : Oui, oh laissez moi.
Peter : Hey la choucroute, si tu veux une saucisse!
(En voiture)
Peter : C'est trop bien de se déguiser.
Dave : Mouaih...
Peter : Non non, j't'assure.
Steven :
Abitbol... George Abitbol... Classe man, top of the pop ! A disparu, (chante) poil
au cul. Au large du port de Valparéso. Ah c'est beau. Mais tout ça nous éloigne
de George. Ouapapapadou waa angoisse, fausse angoisse. J'ai plus de repère,
pour l'instant.. wadoudadoudou.
Dave : Steven, arrêtes s'te plait, j'ai jamais pu encadrer Michel Legrand.
Steven : D'accord, d'accord, chabouda doudiiii
Peter : J'aime pas comme tu conduis, j'sais pas j'ai pas confiance.
Dave : Tais-toi, tu m'empêches de me concentrer.
Steven : Quand j'serai célèbre, je m'ferai des meufs... je ferai des folies... tableubleubleuaaa
Dave : Steven, arrête toi, c'est insupportable.
Steven : Hummm HUM HUM HUmm!!!
(Chez Dave)
Peter :
Tu sais à propos de Steven, c'est encore plus balaise que moi avec mon déguisement.
Il traverse tout le pays pour une interview. Mais lui, il se met vraiment
dans la peau du personnage.
Dave : J'trouve ça vraiment courageux de traverser l'Amérique de fond en comble... à pied.
Peter : C'est du journaliste total.
Dave : Hey, il passe par l'Alaska ce con.
Peter : En plus, monter à pied là haut.. putain, faut être con !
Dave :
Ben tu vois moi, par exemple, autant au début j'trouvais ça con de s'déguiser,
autant maintenant, vous m'avez donné envie. Sauf que moi, on va pas me reconnaitre,
c'est comme ça : un vrai p'tit caméléon le Dave. Tu trouves pas que j'me
suis musclé ces derniers temps ? Tu veux voir mon déguisement ?
Peter :
Tu sais, faut le voir porter. T'as déjà entendu parler d'Artémus Gordon ?
J'pense que tu peux faire beaucoup mieux qu'une simple chemise.
Dave :
Ah, ça c'est à peine croyable. J'me trouve un panoplie super bien, pffaa
... Une chemise dont j'suis hyper fier. Et voilà comment on le félicite le
Dave!
Peter : Excuse-moi, mais là j'pense à Steven. J'me dis qu'il a beau être à pied, il doit surement vivre des moments extraordinaires.
(Steven débarque sur un port)
Steven :
Mon cher Peter, ça y est j'y suis. Même si mon déguisement n'est pas encore
tout à fait fini : la casquette ainsi que les bottes ne me conviennent qu'à
moitié. Je sens grandir en moi la flamme qui a du animer les grands reporters
de ce siècle. Je pense à Albert Londres, Gunther Valraff, et autre Robert
Namias!
(Dans un bureau)
Frédéric : Entrez !
Toc toc toc
Peter :
Bonjour Monsieur, je suis journaliste et je fais une enquête sur la mort de
George Abitbol. Je sais que vous avez vécu au Texas, je voudrai recueillir
de votre témoignage.
Frédéric : Ah, je vous arrête tout de suite, il doit y avoir erreur sur la personne : je n'ai jamais mis les pied au Texas.
Peter : Laissez tomber votre cinéma avec moi, je sais que vous y êtiez.
Frédéric :
Ok c'est bon. Mais alors il faut que je vous dise : je ne me souviens plus
de grand chose. A vrai.. A vrai dire, j'ai quelques souvenirs très confus,
des visages comme ça, qui me reviennent de temps à autres. Je me souviens
surtout d'odeurs, de sensations plus que d'anecdotes précises. D'autant plus
que je ne suis pas resté longtemps au Texas. En fait, je n'vois pas ce que
j'pourrai vous raconter si ce n'est deux ou trois vagues choses qui n'ont
guère d'interet pour un journaliste. Alors une : je m'en souviens pas, deux
: je n'suis pas resté longtemps et enfin cinq : y a pas de cinq.
Peter : Très bien, puisque vous ne voulez pas m'aider, allez vous faire enculer.
(Dans la neige)
Steven :
Mon cher Peter, me voici en Alaska, malgré le froid, malgré une mule impotante,
malgré ma fausse barbe qui me gratte, je continue à croire en mon aventure.
J'ai quand même deux ou trois doutes.
(Chez Dave)
Peter :
Ben tu vois Dave, il commence à ressembler à quelque chose ton déguisement.
Seulement, avec ta tête de français, là vraiment j'suis pas sûr. Y a beaucoup
de boulot avant de faire comme Steven, lui c'est le meilleur.
Dave :
J'vais la métamorphoser ma tête de français. Tu vas voir, tu vas pas en
croire tes yeux. D'ailleurs, moi aussi j'vais au Texas, récolter deux ou
trois témoignages. Sauf que moi, j'suis pas comme Steven, je prend l'avion.
(Dans la neige, Steven est congelé)
Steven : Mon cher Peter, j'ai perdu beaucoup de temps avec le blizzard, je crois bien que j'ai pris froid.
(Au Texas)
Dave :
Alors les bouseux ? Qui va me parler de George, qui c'est qui va tout dire
à Dave ? Bon, toi tu dis rien, c'est normal t'es une croix en bois, t'as
qu'à te taire.
Une Vachette : Meuh !
Dave : Ah voilà enfin quelqu'un qui va peut être me dire quelque chose ?
Une Vachette : Meuuuuuh !
Dave : Ok, tu veux pas me parler humm ? Tu veux que j'fasse parler la poudre ?
(Flashback)
MEUH MEUH, PAN ! PAN !
(Retour au Texas)
Dave :
A mon avis, tu m'prends pour un con. Tu m'as l'air bien jeune pour avoir
connue cette époque, une vachette comme toi. Ca sent le pipo ton histoire...
le pipo !
(Dans le désert)
Steven :
Mon cher Peter, me voilà dans le désert. J'ai un nouvel ami, il me suit
partout, mais il est un peu con. Tu me diras : il a 5 ans. J'me sens seul.
(Chez Jacqueline)
Peter : Ecoutez, on m'l'a dit que vous êtiez fiancée à George.
Jacqueline : Ca c'est ce qu'il voulez faire croire. Et il y est arrivé.
Peter : Vous êtes en train de me dire qu'il a menti ? Vous le traitez de menteur !
Jacqueline :
Oh oui, un menteur hors paire, mais avec bien d'autres défauts que celui
là. Vous savez, il était amoureux de moi. Mais vous pouvez pas savoir ce
qu'il était lourd et collant. Bien sûr, aujourd'hui, j'ai des regrets. Avec
le recul, je me dis que j'aurai peut-être du agir autrement, mais c'était
impossible. Parce qu'il y avait aucune femme qui aurait voulu de lui à cette
époque là. Il était trop balourd, trop patot, il voulait pas me lacher la
touffe.
(Flashback dans un saloon)
George : Bonjour m'dame. Madame, j'voulais vous dire : je vous aime.
Jacqueline : Ah ben ça, on va le savoir, vous arrêtez pas de me le répêter. Vous savez bien que je ne vous aime pas George.
George : Oui, j'sais bien.
Jacqueline : Alors, qu'est ce que vous voulez ?
George : J'aime vos seins, vos loches.
Jacqueline : Les bras m'en tombent.
George : Vous m'trouvez pas désirable ?
Jacqueline : C'est pas ça George. C'est pas que vous êtes pas désirables, mais avec les femmes, vous manquez de tact, en gros.
George : Dites donc vos verres, ils sont crados.
Jacqueline : Et alors, j'suis pas votre bonne !
George : Ben n'empêche qu'une fois qu'j'vous aurai .. blbllblbl
Jacqueline : George ! Je vous ai déjà dit de ne pas parler en buvant, c'est mauvais pour l'estomac.
George : Brbllbb, 'scusez moi m'dame.
prout prout
(Retour chez Jacqueline)
Jacqueline :
Moi j'pense qu'il avait pas plus de classe que d'beurre au cul. J'ai jamais
compris comment il a eu le titre. Pourtant, j'aimerai pas que l'homme qui
l'a tué vous échappe.
Peter : Eh, oh, ca va hein ? Y a pas le feu, on est pas aux pièces.
(Dans la cabane)
Steven :
Mon cher Peter, je touche enfin au but. Que d'émotions devant cette simple
bicoque tant désirée, que d'émotion, mais que de fierté aussi ! Hervé Claude,
Jean-Claude Narcy, faites place, ténors du journalisme ! J'arrive !
Témoin Professionel :
Entre, fouille-merde, je vais t'en donner moi du biscuit sur George pour
ta feuille de chou. Ca va fusez les potins, les ragots. C'est ma profession
moi de témoigner, mes témoignages c'est pas de la daube.
Steven :
Mais j'suis un peu surpris, quand vous m'avez appellez, vous m'avez dit
que vous aviez bien connu George et que vous aviez de vrais informations.
Témoin Professionel :
Mais faut pas de vrais informations pour vendre un journal. La vérité ça n'a
jamais intéressé personne. Tiens, regarde George par exemple !(Flashback)
La vérité, c'est que pendant qu'il était pénard à faire du cheval, moi j'étais
super loin sur mon bateau à la pêche. Mais faut savoir la rendre excitante
la vérité. Moi à la pêche, lui sur son cheval. Moi à la pêche, lui le cheval.
Oh oui, c'est bon comme ça.
(Au bureau)
Peter : Bon, on arrête les déguisements, c'est que des emerdes. Le journalisme total, c'est totalement con.
Steven : Allez !
(Ils courent à l'ascenseur)
Steven : Patron! Patron, il faut qu'on vous parle, vite !
Patron : Vous voulez me parlez des chiottes, peut être ?
Steven : Non, on veut vous parlez de l'affaire Abitbol.
Peter : On veut laisser tomber nos déguisements. On en a marre.
Patron : Comme vous le sentez.
(Prés d'une piscine : la méga bonne danse)
La fille : ahh ahh hum hummm .. Mais c'est le sympathique Dave que voilà, il a remis son ancienne chemise ?
Dave : Est ce que vous voulez être ma femme ? On boira un café.
La fille : Ca peut marcher... En y réfléchissant bien, j'pense que notre
histoire n'a pas une chance sur cent de marcher. On divorce ?
Dave : (en acquiéssant) Hum humm hummm.
La fille : J'imagine que j'aurai pas de pension, radin !
Ernest : Monsieur ? Vous savez parler avec l'accent canadien ?
Dave : Ben évidement, y a qu'à demander. Mais dites moi, George Abitbol, vous pouvez m'en parler ?
Ernest : Monsieur Dave...
Dave : Comment vous m'connaissez ?
Ernest : J'ai vu le début du flim... Vous savez parler comme ça en plissant du visage ? Ca a l'air facile, en fait c'est pas évident.
Dave : Parlez moi de George Abitbol, au lieu de jouer!
Ernest : Hey, vous pensez qu'à travailler ? J'parie qu'vous êtes même pas capable de parler comme ça.
Dave : Mouaih, ça c'est vrai.
Ernest : Ben faut apprendre, faut pas rester comme ça !
Dave : On vit très bien sans savoir.
(Dave se casse, et on voit la fille danser)
(Ernest accours vers le fan d'hélicopter)
Fan d'hélicopter : Salut, ça va ?
Ernest :
Ecoutes, j'ai un truc à te proposer, vachement bien, super balaise. On serait
tout les deux complétements irresponsables, payés par la CIA, avec un hélicoptère.
Fan d'hélicopter : Un hélicoptère ?
Ernest : Un super hélicoptère, qu'on a intelligement appellé 'supercopter'
Fan d'hélicopter : Ouais... Vendu !
(Un hélicoptère se crache sous une musique détournée de Supercopter)
La femme de l'hélicoptère : ahhh!
L'homme de l'hélicoptère : Oh les cons!
(Chez l'acteur)
Peter : Regarde c'est lui ! Il est là !
Steven : Qui ? le jus de tomate ?
Peter : Non, l'acteur !
L'Acteur : : humm hummm...
Steven : Dites moi, vous pourriez nous parler de George Abitbol ?
L'Acteur : : humm hummm...
Steven : Essayez de trouver un moyen de raconter votre histoire, même sans ouvrir la bouche.
Peter : Ou, ou, ou vous pouvez la mimer.
Steven : Vous êtes un grand acteur, vous devriez pouvoir le faire, n'est ce pas ?
L'Acteur : : Ok, j'vais vous la mimer...J'étais à la cueillette au champignon...
(Flashback, dans une forêt)
L'Acteur : : Mais bordel, ça doit pas être la saison, c'est pas possible.
Le soldat : Hep ! Monsieur !
L'Acteur : : Ouaih ? quoi ?
Le soldat : ...
L'Acteur : : Vas y parle, qu'est ce que tu veux ?
Le soldat : Je vais vous poser une question, si vous répondez bien, je vous laisse le passage.
L'Acteur : : Vas-y dépêche toi, pose moi ta question !
Le soldat : Top ! Qui suis-je ? Je suis un animateur de France 3, je suis
déguisé en noir. Mon émission passe tous les soirs à 18h35, je pose des questions
à des champions... je suis ? je suis ?
L'Acteur : : Tu es... Tu es Julien Lepers ? C'est ça ?
Le soldat : Oui! C'est ça, je suis Julien Lepers !
L'Acteur : : Bien.. sacré Julien va!
(Il part)
Le soldat : Hey ! votre encyclopédie Larousse !
L'Acteur : : C'est après cette épisode que j'ai croisé très furtivement George Abitbol.
Femme de l'Acteur : : Mon chéri ! Nous étions séparés, mais quelle importance, nous sommes réunis !
L'Acteur :
: Tu vois cet homme là ? Il est très connu, par contre, avant ça, c'était
un parfait inconnu. C'est fou non ? Qu'est ce que tu en penses ?
Femme de l'Acteur : : Je pense qu'il est très grand.
L'Acteur : : Par contre avant, il était petit.
(L'homme les salut)
George : Hop hop hop ! Et notre répétition de scie musicale ?
L'homme : Excusez-moi maestro, je saluais des amis philosophes
(Ils jouent...)
(Retour chez l'Acteur)
Steven : Merci de ce témoignage. Dites moi, j'ai un trou de mémoire, vous pouvez me dire le titre de votre plus grand film ?
Peter : Ou, ou, ou nous le mimez.
Steven : Oui, essayez de nous mimer le titre de votre plus grand film, s'il vous plait.
L'Acteur : : Humm hummm (il est complètement décoiffé par le vent)
(Dans la rue)
Peter : Putain, il est costaud cet acteur.
Steven : Dis donc, j'pense à un truc, tu l'as acheté où ta veste ?
Peter : En même temps que mon fûte, chez un mec dans les Vosges, tu connais pas.
Steven : Ah ouaih, ouaih... C'est vrai que t'es vosgiens toi !
(Ils marchent en sifflotant)
(Dans un restaurant)
Yves : Que j'vous parle de George ?
Dave : S'il vous plait, oui.
Yves :
Ce que j'peux raconter, c'est que moi j'l'ai jamais rencontré George. Je
sais que c'était l'homme le plus classe du monde, mais c'est tout. Moi ?
J'suis un type qui a fait beaucoup pour l'écologie. J'vous assure, c'est
vrai. Tiens, si j'vous disais qu'y a rien que j'adorais plus que les longues
chevauchées solitaires, dans les grands espaces vierges. La communion intime
avec la nature, l'extase des sens, un sentiment grisant de liberté : l'osmose
quoi !
(bruit de pisse)
Dave :
Dites moi, à propos de George, quelqu'un aurez eu interet à vouloir sa
mort ? Vous lui connaissiez un ennemi, ou même un rival ?
Yves : Oui, j'ai entendu parler d'un type, un dénommé Joël, il avait un ami manchot.
(Flashback : George et un pote sont mis en joue par Joël et son ami manchot)
Joël : Abitbol !
Manchot : J'ai peut-être qu'un bras, mais j'suis pas manchot !
George : Mais naturellement.
Joël : En puissance intellectuelle, on va voir s'que tu vaux.
George : Mais avec plaisir !
Joël :
Très bien, c'est une devinette. Qu'est ce qui a trois bras, un seul chapeau,
deux chemises et une veste... un foulard, un pistolet et quatre oreilles ?
Un type : Mais c'est toi et ton...
(George lui fout une manchette)
George : Mais aucun problème, c'est le cowboy de Tchernobyle.
Joël : Bravo, il la connaissait !
George : Au revoir messieur dame... C'est ça, la puissance intellectuelle.. Bac+2 les enfants. (il se barre)
Joël : (En regardant le ciel)Oh ça sent la pluie ça. On va rentrer, et on va s'inventer une petite charade, et là, il s'ra bien feinté!
(Retour au restaurant)
Yves : J'espère que ce témoignage va vous faire progresser, tous les moyens sont bons pour arrêter le meurtrier.
(PAF ! dans la gueule à Dave, il se fait tabasser)
Le mec :
Ecoute moi bien garçon. L'affaire Abitbol, c'est pas une affaire pour vous.
Et mon patron n'aime pas trop les fouineurs. Alors j'vais te dire une chose
: y a de la boue qui vaut mieux pas la remuer.
(Le professeur Hamon entre sous un costume de cosmonaute et parle à son assistant)
Professeur Hamon : uhuh uhuh uhuh uh
Assistant : Qu'est-ce tu dis ?
(Il enlève son casque)
Professeur Hamon : Nan, je demandais si on avait pas reçu mes tricots de peau en polystyrène expansé. Je comprends pas, ils auraient dû être là.
Assistant : Demande au standard.
Professeur Hamon : Ah merci, on se sent vraiment aidé.
(Il appelle le standard)
Professeur Hamon : Oui le standard ? Vous avez rien reçu pour moi ?
Standardiste : Vous commencez à faire chier, professeur, vous savez ça ? Bon, quittez pas, j'ai un appel pour vous.
Professeur Hamon : Allo, oui ? Bonjour. Professeur Hamon.
(Steven au téléphone)
Steven :
Professeur, j'enquête sur George Abitbol, et je voudrais vous poser deux
ou trois questions sur votre père, Joël Hamon. Je pourrais avoir votre témoignage ?
Professeur Hamon :
C'est bien... Actuellement, j'ai un léger problème de costume. Je crois
que mon tailleur se fout de ma gueule, mais ça devrait pas tarder à s'arranger,
je n'suis pas inquiet. Euh.. voyons nous chez moi, cet après-midi. Hum ? vers
cinq heures.
Steven : Ben.... attendez, il faut que je me souvienne de tout... Chez vous, vers 5 heures ? Bon je vais essayer de m'en rappeler, hein ?
Professeur Hamon : J'espère.
(Il raccroche)
(Chez le professeur, 5h45, Steven va au frigo et prends 2 bières.)
Professeur Hamon :
Purée! Ah ah! Ca j'aime! Ah ah ah. Vous arrivez, vous êtes même pas chez
vous. Vous vous pointez avec trois quart d'heure de retard. Pas bonjour,
pas merci! Vous filez tout droit au frigo, vous prenez la dernière bière!
Ah ah... Vous, vous êtes un sacré sans-gêne.
Steven :
Merci... Bon, arrêtez, vous me gênez et je vais rougir. En réalité, j'aimerais
que... que vous me parliez de votre papa, de Joël Hamon. C'est possible ?
Professeur Hamon : Bien sûr, c'est possible.
Steven : hum hum.
Professeur Hamon :
Je vais vous raconter une histoire pas banale. Une fois, je devais rejoindre
mon père Joël dans une carrière, où il travaillait avec des ouvriers.
(Flashback, dans la carrière)
(Un homme est à cheval, à coté de Joël et lève un drapeau rouge)
Ouvrier : Vive la révolution d'octobre! (A Joël) Il parait qu'on a repéré des animaux préhistoriques partouzeurs de droite dans les parrages.
Joël : Comment peux-tu croire à des conneries pareilles ?
Professeur Hamon : (voix-off) Juste avant d'arriver au chantier, je m'étais arrêté quelques instants pour faire boire mon cheval.
Cheval : Huuuuuuu
Professeur Hamon : Oww oww oww...
Ouvrier : Regarde! Joël n'y vas pas! Reste ici, Joël!
Joël : Je reviens! Je dois y aller!
(Le professeur se bat avec George et les ouvriers, contre le monstre)
(George achève le monstre d'une balle)
Ouvriers : Ouais!!!
George : Ouf... Eh ben! on l'a bien eu!
Professeur Hamon :
Je déteste les animaux préhistoriques partouzeurs de droite, bordel. C'est
de la merde! Mélanger comme ça partouze et politique. C'est mieux de faire
les choses dans l'ordre!
George : Va te faire branler, trotskard!
(Retour chez le professeur)
Professeur Hamon : Voilà. Et mon père, vous allez me demander où il était, pendant que nous, on se battait. Nan ?
(Steven réfléchit un instant)
Steven : Dîtes-moi... Votre père, où il était pendant que vous vous battiez ?
Professeur Hamon :
Ahhh ah ah ah ah ah! Joël ? Mais il a fait comme à chaque fois qu'il y avait
du grabuge! Joël ? Ah ah ah ah ah ah ah... Aujourd'hui il est mort. Dieu ait
son âme. Bah je peux pas dire de mal, mais pendant que nous on risquait
notre vie contre les animaux préhistoriques partouzeurs de droite, lui,
comme à son habitude, il allait s'isoler dans la montagne. Personne n'a jamais
su ce qu'il faisait, d'ailleurs.
(Flashback, dans la montagne)
Joël : a... a...
Cheval : huuuhuuhuhuuu
Joël : A... A.... a..a..a...arrrrhhhh
Prout
Joël : Ca daube, ça daube!!
(Fin du Flashback)
(Peter entre chez Christelle)
Peter : S'il vous plait. Je peux vous parler, madame ?
Christelle : Appelez-moi Christelle. Mon mari est absent. Vous voulez voir mes fesses ? Et ensuite je vous roulerai une pelle.
Peter : Merci, madame, Ce serait avec plaisir, mais d'abord, je dois vous questionner.
Christelle :
Comme vous voudrez. Mais après, faudra être mignon avec moi. C'est bien.
Je sais pourquoi vous êtes là. Vous cherchez quelqu'un qui aurait pu en vouloir
à George, c'est ça ? George... Je faisais l'amour avec lui depuis le samedi
après-midi, jusqu'au vendredi soir. Ah... à ce moment là, c'était un bon
compagnon.
(Flashback, Christelle, George, Yves)
George : Tu voulais me voir chérie ?
Christelle : Oui, je voulais te voir. Je voulais absolument que tu sois là, je tenais à te présenter mon ex.
George : Oh... t'es lourde...
Christelle : J'ai très bien entendu.
George : Bon, excuse-moi.
Christelle :
T'avise pas de recommencer. Yves, je te présente George, l'homme le plus
classe du monde. George, je te présente Yves, mon ex.
Yves : C'est lui, George ? Et bien bravo. Permets-moi de te demander ce que tu fais avec un mec pareil.
George : Bababababababa... j'ai les bonbons qui collent au papier.
Christelle : Mon cher Yves, je vais te dire pourquoi je suis avec George. J'aime les hommes qui ont de la classe.
George : J'ai envie d'aller aux gogues.
Christelle : Encore que parfois, il arrive que les apparences soient trompeuses.
Yves :
Bohhh Christelle, ton mec, je vais lui massacrer la tête. Mais pas tout
de suite. Non, pas maintenant. Quand il s'y attendra pas.
Christelle : C'est pas très très courageux.
Yves :
J'en ai rien à foutre d'être courageux. Tout ce que je sais, c'est qu'il
va payer. Que ce soit demain ou même dans vingt ans, il va mourir. Et il
mourra pas de sa belle mort, crois-moi.
George : Tu préfères pas qu'on fasse la paix, plutôt ?
Christelle : C'est tout ce que t'as à dire ? Fais quelque chose.
George : Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
Christelle : Je sais pas, moi. Vas te battre. C'est notre honneur qui est en jeu.
George : Si c'est notre honneur, vas y toi, te battre.
(Retour chez Christelle)
Christelle : George finit par se lasser de moi. Alors il est parti avec une québecoise. Une belle petite salope.
Peter :
A propos de salope, euh.. tout à l'heure, avant que vous commenciez votre
histoire, vous m'aviez proposé de... comment dire... de faire le le... euh...
j'aimerais bien passer à l'acte sexuel.
Christelle : Oh.... je ne sais pas...
Peter : Ecoutez.
Christelle : Oui oui.
Peter : J'ai plus beaucoup de temps.
Christelle : Moi non plus.
Peter : Alors il faut que vous preniez une décision. Moi je suis à bloc. Dîtes-moi si c'est oui ou si c'est non.
Christelle : C'est non.
(Dave reprend conscience dans un endroit gloque)
(Il téléphone au bureau)
Dave : Allo Steven ?
Steven : Bouge pas, Dave. Peter te prend sur l'autre ligne.
Peter : C'est bon.
Dave : Bien. Faisons un point. Je vais voir Yves dans son restaurant, ca se passe plutôt mal.
Steven : Quoi ? t'es pas mort ?
Dave :
J'me suis fait avoiné. Je me suis fait cassé la gueule par un mec, une brute,
il voulait que je parle, mais j'ai rien dit du tout. J'ai pas dit où en était
l'enquête, malgré la douleur.
Peter :
Encore heureux que t'as pas dit où en était l'enquête, parce que vu qu'on
est au point zéro, si tu l'avais dit, on passait pour des busards.
Steven : Pourquoi il t'envoie son gorille, alors que d'après son témoignage, il est innocent ?
Dave :
C'est ça, c'est à n'y rien comprendre, même en y réflechissant bien! Un
mec que rien ne permet de soupçonner m'aiguille sur Joël, le rival de George,
puis me fait dérouiller par son homme de main. Pourquoi ?
Steven : Oui, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Peter :
Les enfants. Ecoutez. Je crois que j'ai le fin mot de l'histoire. Suivez
bien. George Abitbol s'est fait assassiné par Yves. Le mobile: une femme,
Christelle. "Sexe" + "histoire de cul" = "meurtre".
Steven : Bien joué Peter! L'enquête touche à sa fin! On va devenir célèbres, on va bientôt niquer! On va bientôt niquer!
Dave : *smack* Mettez des capotes.
(Il raccroche)
(Dans le parking)
Steven : (Au loin) Gorge profonde! Gorge profonde ? (Plus près) Gorge profonde ? Vous avez demandé à me voir ? Vous avez des révélations ?
Gorge Profonde : (Complètement bourré) Voui... Des révélation d'une importance extrème. "Glorgue" Abitbol est pas crevé. Il est même vivant, ouais!
Steven : Vous êtes ivre, gorge profonde. Vous empestez, vous ne savez plus ce que vous dites. Abitbol est mort!
Gorge Profonde :
Pas du tout du tout. George est vivant, et il est revenu en ville. C'est
moi qui te le dis, p'tit merdeux, va! George il est bien vivant! merde...
Et il est revenu pour se venger! voilà! Et et et l'assassin de George, et
ben c'est Yves!
Steven : Ca, on le savait.
Gorge Profonde :
Monsieur je sais tout et bien puisque t'es si malin, tu vas te démerder
tout seul! Et moi, ma gorge profonde, m'en vais la remplir derechef!
(La voiture de George part)
Gorge Profonde : Qu'est-ce que c'est ? des voitures dans les parkings, maintenant ?
(George s'arrête quelque part et rentre dans des toilettes, il croise un type)
Le type : Arrrgl.
George :
Je te connais pas, j'ai rien contre toi, mais faut que je tape sur quelqu'un.
C'est pas de bol pour toi, sinon je garde tout en dedans et c'est pas bon.
Alors tiens! Le prends pas mal, mais... Tiens!
Un autre type : (De l'exterieur des toilettes) Mais qu'est-ce que c'est que ce raffut ?
George : Alors ? on peut plus chier tranquille ?
(George sort des toilettes et croise Gael encadré de 2 policiers)
Gael : Abitbol! Soit disant l'homme le plus classe du monde!
Policier1 : Du calme Gael!
Gael : Quoi, du calme ?
Policier2 : Du calme...
Gael : Mais pourquoi tu dis ça ?
George : Babloche !
Gael : Mais oui, j'suis un bab, bé alors ? Ca te défrise, vieux réac' ? Parce
que j'ai les cheveux long, tu flippes pour ton confort bourgeois ? T'as un
mauvais karma, frère, si tu supportes pas mes cheveux. Désolé papy, mais
j'ai ma liberté d'expression capillaire. Ca te fait chier, hein dis-le, George...
(George lui donne un coup d'éperon)
Gael : Putain!... Putain, t'es nul!
(George arrive dans le bureau du patron)
Secrétaire : Messieurs, George Abitbol
Patron : George... mais tu es vivant ?
(Flashback : le miracle)
Miracle... un miracle! Il marche!
(Retour dans le bureau)
George :
Bon, on va pas en faire un fromage ? Je m'en suis sorti sans problème. C'est
pas vrai cette affaire ? Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est ce patakès ?
Je suis là pour une raison précise, je veux l'adresse de l'homme qui a voulu
me tuer.
Callaghan : Yves ?
George : Ouais.
Patron :
OK. J'imagine l'état dans lequel vous devez être. Mais comportez vous en
bon américain, George. Faites honneur à votre drapeau. Vous devez laisser
la justice faire son boulot. Hum...
Callaghan :
Ah croyez-nous, on aimerait bien vous aider, seulement on l'a perdue, cette
adresse. Alors même, on voudrait vous la donner, qu'on pourrait pas.
George : Mais vous me prenez pour une buse ? Je suis l'homme le plus classe du monde, bande de cons.
Patron : Du calme, Abitbol.
George : Vous méritez même pas que je m'énerve. Je vais me débrouiller sans vous. Merci pour votre aide.
Callaghan : Ah, mais il a vraiment pris la grosse tête.
(George reprend sa voiture et va chez Huggy)
Huggy : Alors George ? Qu'est-ce que tu veux comme tuyau ?
George : Trouve-moi l'adresse du type, là, qu'a voulu m'assassiner. Ca me fera plaisir.
Huggy :
Mais tu sais, je commence à en avoir plein le cul. Ouais, plein le cul.
Nan mais c'est vrai. C'est pas une raison parce que je donne à tout le monde
des bons tuyaux que je mérite pas un peu d'amour ?
George : T'as raison Huggy, je t'aime.
Huggy : Ah ouais ? C'est pas croyable. Il faut que je m'énerve, que je te fasse mon numéro pour que tu me le dises ?
Stumpy : Ah ah ah ah ah ah ah! Tu nous fais ta crise ? Ta petite parano ? ah ah ah...
Huggy : Eh pour le feu, merci pigeon!
Stumpy : Eh! Et toi, ton tuyau t'as qu'à te le mettre dans le cul!
George : Huggy, j'ai vraiment besoin de toi. S'il te plait. Donne-moi l'adresse d'Yves.
Huggy : D'accord. Mais seulement pour du fric. Ca te coûtera trente francs.
George : Ouais...
Huggy : Payables en deux fois! Quinze francs avant, et quinze francs après.
(Dans les bureaux)
Steven : Allez!
(Peter et Steven courent vers l'ascenseur)
Steven : Patron! Patron! Il faut qu'on vous parle! Vite!
Patron : Vous savez que George sort de mon bureau ?
Steven : Rien à foutre de ça, y'a plus important.
Peter : George Abitbol est vivant. Bien vivant.
Patron : Bien joué, les gars.
(A l'hotel d'Yves)
George :
Yves ? C'est moi, George. T'inquiète pas, je ne te ferai rien. Je suis venu
pour te faire la paix, pas dans un esprit de vengeance. Je sais que c'est
toi qui a essayé de m'assassiner. Je sais aussi que tu t'es jamais remis
de l'histoire de Christelle. Mais c'est du passé. Tournons-nous plutôt vers
l'avenir. Ce que je veux, c'est que tu t'excuses gentiment.
Yves : Ouais, je m'excuse.
George : Excuse-toi mieux que ça.
Yves : Ben euh... pardon, j'te prie de m'excuser.
George : "Pardon mon doux seigneur."
Yves : Pardon mon doux seigneur.
George : Eteinds ta clope.
(Dans les bureaux)
Coq invisible : Cocoricoooo!
Secrétaire : Monsieur Peter!
Peter : Quoi ?
Secrétaire : Tenez, vous avez un message de Dave.
Peter : Vous avez une clope ?.. Merci
Secrétaire : Il est parti chercher George dans l'hôtel de Yves.
Sophie : Hum hum...
Peter : Merci pour la clope, grosse vache.
Secrétaire : Bonne journée.
Peter : Merci.
Sophie : Dites-moi, vous pouvez me donner l'heure, s'il vous plait ?
Peter : Oui, 9h01.
Sophie : Ah vous êtes précis, vous.
Peter : Oui. Vous voulez niquer avec mon ami et moi ?
Sophie : Ben oui, pourquoi pas ?
Peter : Répétez ce que vous venez de me dire ? Vous avez bien dit "oui, pourquoi pas ?", c'est bien ça ?
Sophie : Oui, exactement.
Peter : Suivez-moi. C'est quoi votre prénom ?
Sophie : C'est Sophie, mais tout le monde m'appelle Sosso. Mais ? Mais qu'est-ce que j'ai dit ?
Peter : Il faut que je vous présente Steven.
(Il l'entraine jusqu'a Steven qui cause avec un mec)
Peter :
Euh.. Steven! Laisse tomber ce connard. Victoire, vieux, victoire! Viens
voir par ici, viens! Madame Sosso, je vous présente Steven. Steven, Madame
Sosso.
Sophie : Mademoiselle!
Peter : Asseyez-vous... Tiens, prends une chaise... Dites-lui ce que vous venez de me dire.
Sophie : Et bien j'lui ai dit que je voulais bien niquer avec vous.
Peter : T'entends ça ? Qu'est-ce que t'en dis ?
Steven : Outch.
Peter : Et en plus, on n'est pas célèbres. On n'a pas publié encore une seule ligne. Et alors, pourquoi ?
Sophie : Ah, parce que je m'en fous, de ça. J'ai pas de problème. Vous avez l'air tous de tomber des nues.
Peter : Vous pouvez pas savoir ce que ça représente pour nous. Je flashe!
Steven :
Si je comprends bien, on s'est tapé une enquête super dure, alors que si
on vous avait rencontrée avant, on aurait pu niquer tout de suite, sans même
être célèbres ?
Sophie : Alors que moi, pendant ce temps-là, je me la suis donné grave.
Steven : Allez!
(Ils courent vers l'ascenceur)
Steven : Patron! Patron, il faut qu'on vous parle, vite! On veut savoir si on peut prendre notre après-midi.
Peter : C'est-à-dire qu'on a un plan, là.
Patron : Attendez les gars... On sait pas encore ce que veut dire "monde de merde".
Steven : "Monde de merde"... "Monde de merde"... Ah oui! Mais Dave est parti chercher George ?
Peter : Comme ça, dès qu'ils reviennent, on demande à George d'expliquer "monde de merde".
Patron : Ok les gars...
(Dave et George en voiture)
Dave : Ca va bien, m'sieur Abitbol ? Vous avez passé une bonne nuit, sans être indiscret ?
George : Au poil. Et t'es pas indiscret. Je suis majeur, et je fais ce que j'ai envie de faire avec mon petit corps.
Dave : Dites-moi, pendant que je vous tiens là. Ca veut dire quoi "monde de merde", sans être indiscret ?
George :
Tu te réveilles à 35 ans pour te demander ce que ça veut dire "monde de
merde" ? C'est pas que t'es indiscret, c'est juste que t'es un con. En disant
"monde de merde" j'ai voulu dire que le monde allait mal. C'est un cri de
révolte que j'ai lancé à mes frères opprimés. Finissons-en avec la résignation
et l'indifférence. Ouvrons les yeux! Partout l'injustice, le nationalisme,
l'exclusion. Ca me débecte... T'as déja entendu parlé de l'hégémonie du grand
capital ?
Dave : Non.
George :
Tu t'interesses pas à la politique ? Bah...Tu devrais. Faut se mettre au
travail, afin de vaincre les fanascismes. C'est un concept à moi, ça dénonce
à la fois les fascistes et les fanatiques.
Dave : Merci, m'sieur Abitbol. Vous m'avez ouvert les yeux.
George : Hein... Regarde plutôt la route.
(Accident, explosion, incendie)
George : Ah... monde de merde!
Dave : Ouais, moi aussi, j'ai bien envie de le dire... Monde de merde!
(Générique)